Découvrir une boule sur le ventre de sa chienne est toujours un moment d’inquiétude. Est-ce grave ? Est-ce un cancer ? Les tumeurs mammaires chez la chienne sont malheureusement fréquentes, mais il existe aujourd’hui des moyens efficaces de les diagnostiquer et de les traiter.
Dans cet article, vous allez comprendre pourquoi elles apparaissent, quelles sont les options de soins possibles, et surtout quelles sont les chances de qualité de vie et d’espérance pour votre compagnon.
Pour mieux comprendre l’ensemble des cancers chez le chien, découvrez notre guide complet sur le sujet.
Qu’est-ce qu’une tumeur mammaire chez la chienne ?
Les tumeurs mammaires correspondent à des masses qui se développent au niveau des glandes mammaires. Elles représentent l’un des cancers les plus fréquents chez la chienne non stérilisée.
➡️ Dans environ la moitié des cas, elles sont bénignes (lipomes, adénomes), mais l’autre moitié peut être maligne et se comporter comme un véritable cancer, capable de s’étendre à d’autres organes.
👉 Toutes les boules sous la peau ne sont pas forcément cancéreuses : il peut aussi s’agir d’un lipome, une masse bénigne fréquente chez le chien.
Ces masses se présentent souvent sous la forme de nodules sous la peau, isolés ou multiples, parfois durs, parfois plus souples. Certaines restent petites et stables, tandis que d’autres grossissent rapidement, pouvant ulcérer et gêner la chienne.
Le rôle du vétérinaire est donc essentiel pour déterminer la nature exacte de la tumeur mammaire et adapter la prise en charge.
Les différents types de tumeurs mammaires
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Les tumeurs bénignes, comme les adénomes ou fibro-adénomes, qui ne se propagent pas et peuvent parfois rester stables longtemps.
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Les tumeurs malignes, comme les carcinomes ou sarcomes, qui ont un potentiel invasif et peuvent former des métastases, notamment vers les poumons ou le foie.
👉 C’est pourquoi un diagnostic précis est indispensable. Le vétérinaire pourra recommander une cytoponction ou une biopsie pour identifier la nature de la masse et orienter le traitement.
Pourquoi les tumeurs mammaires apparaissent-elles ?
Les hormones sexuelles jouent un rôle central dans le développement des tumeurs mammaires. Une chienne non stérilisée ou stérilisée tardivement présente un risque nettement plus élevé.
➡️ Plus les chaleurs ont été nombreuses, plus le tissu mammaire a été stimulé par les hormones, favorisant la transformation tumorale.
La génétique intervient aussi : certaines races comme le cocker spaniel, le caniche ou le yorkshire sont plus souvent touchées. L’âge est un autre facteur : les cas apparaissent surtout après 7–8 ans.
👉 C’est pour cette raison que la stérilisation précoce est l’un des moyens les plus efficaces de réduire le risque de cancer mammaire chez la chienne.
Signes cliniques : comment détecter tôt
Les premiers signes sont souvent discrets, et c’est le maître qui les remarque en caressant ou en brossant son animal.
➡️ Le plus fréquent : un petit nodule sous la peau au niveau d’une mamelle. Au début indolore, il peut passer inaperçu.
Avec le temps, la masse peut grossir, devenir plus dure, parfois sensible. Certaines tumeurs finissent par ulcérer, laissant apparaître une plaie qui ne cicatrise pas. D’autres s’accompagnent d’écoulements ou d’un gonflement local.
👉 Devant toute boule mammaire, même petite, il est essentiel de consulter rapidement un vétérinaire. Une détection précoce permet d’intervenir plus efficacement et d’améliorer le pronostic.
Diagnostic et bilan d’extension
Face à une masse mammaire, le vétérinaire commence par un examen clinique complet. L’objectif : évaluer la taille, la consistance, et vérifier s’il existe plusieurs nodules.
➡️ Pour connaître la nature exacte, on peut réaliser une cytoponction (prélèvement de cellules à l’aiguille) ou une biopsie. Ces analyses permettent de distinguer une tumeur bénigne d’un cancer mammaire malin.
Un bilan d’extension est ensuite nécessaire pour savoir si la maladie s’est propagée. Il comprend généralement :
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Une radiographie thoracique, afin de détecter d’éventuelles métastases pulmonaires.
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Une échographie abdominale, pour explorer le foie, les reins et d’autres organes.
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Parfois, un bilan sanguin pour vérifier l’état général de la chienne avant une éventuelle chirurgie.
👉 Ce diagnostic précis est essentiel : il guide le choix du traitement et permet d’anticiper le pronostic. Plus le bilan est complet, plus la prise en charge sera adaptée aux besoins de l’animal.
Quels sont les traitements possibles ?
Le traitement de référence des tumeurs mammaires chez la chienne reste la chirurgie. Elle permet de retirer la masse et d’empêcher son évolution. Selon la taille et la localisation, le vétérinaire peut enlever une seule glande mammaire, plusieurs, voire toute la chaîne mammaire du côté concerné.
➡️ Dans certains cas, surtout quand la tumeur est maligne ou volumineuse, le vétérinaire recommande une chirurgie plus large afin de limiter le risque de récidive.
La chirurgie peut être associée à d’autres approches :
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Chimiothérapie : utilisée dans les formes agressives ou métastasées, pour freiner l’évolution.
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Radiothérapie : plus rare en médecine vétérinaire, mais possible dans certains centres spécialisés.
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Soins de confort : gestion de la douleur, suivi post-opératoire, contrôle des effets secondaires.
👉 Chaque protocole dépend du type de tumeur, du stade de la maladie et de l’état général de la chienne. L’objectif n’est pas seulement de prolonger la vie, mais aussi de maintenir une bonne qualité de vie.
La chirurgie, traitement principal
La chirurgie est le premier choix quand elle est possible. Le vétérinaire pratique une mastectomie : retrait de la glande mammaire touchée et des tissus environnants.
Le choix dépend du diagnostic histologique, de la taille de la tumeur et du bilan d’extension.
👉 Plus l’opération est réalisée tôt, plus le pronostic est favorable.
Les traitements complémentaires
Quand la chirurgie seule ne suffit pas, des traitements complémentaires peuvent être proposés.
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Chimiothérapie : elle aide à ralentir l’évolution de tumeurs agressives ou déjà métastasées.
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Radiothérapie : encore peu répandue en médecine vétérinaire, mais utilisée dans certains centres spécialisés.
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Hormonothérapie : parfois envisagée, car les tumeurs mammaires sont souvent influencées par les hormones sexuelles.
👉 Ces approches ne remplacent pas l’opération, mais elles visent à limiter les récidives et améliorer le confort de vie. Le vétérinaire choisit la combinaison la plus adaptée en fonction du bilan complet et de l’état général de la chienne.
Pronostic et espérance de vie
Le pronostic dépend de plusieurs facteurs : la taille de la tumeur, son caractère bénin ou malin, et la rapidité de la prise en charge.
📌 Chiffres issus des études vétérinaires :
👉 Ces chiffres sont des moyennes : chaque chienne est unique. Mais ils montrent l’importance du diagnostic précoce et d’une prise en charge rapide pour améliorer à la fois la durée de vie et la qualité de vie.
Confort et qualité de vie au quotidien
Même lorsqu’une guérison complète n’est pas possible, il existe de nombreuses solutions pour préserver le bien-être de la chienne.
➡️ Cela passe par une bonne gestion de la douleur, une alimentation équilibrée, un suivi vétérinaire régulier et beaucoup d’attention à l’état émotionnel de l’animal.
Les maîtres peuvent agir au quotidien :
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Surveiller l’appétit et le poids.
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Adapter les promenades pour maintenir l’activité sans fatigue excessive.
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Offrir un environnement calme, sécurisant et rassurant.
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Prévention et surveillance
La meilleure arme contre les tumeurs mammaires reste la prévention.
➡️ La stérilisation précoce (avant ou juste après les premières chaleurs) réduit très fortement le risque de développer un cancer mammaire.
Pour les chiennes non stérilisées, une surveillance régulière est indispensable :
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Palper les mamelles une fois par mois pour détecter toute boule suspecte.
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Consulter rapidement le vétérinaire dès qu’une anomalie est trouvée.
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Faire un suivi rapproché après toute chirurgie pour limiter les récidives.
👉 Ces gestes simples permettent de repérer les tumeurs à un stade plus précoce, quand la chirurgie est la plus efficace et que l’espérance de vie est la meilleure.
Un maître attentif peut ainsi jouer un rôle décisif dans la santé de sa chienne.
❓ FAQ – Tumeurs mammaires chez la chienne
1. Quelle est l’espérance de vie d’une chienne avec une tumeur mammaire ?
Cela dépend de la taille et du type de la tumeur. Après chirurgie précoce d’une petite tumeur maligne (< 3 cm), la survie médiane est de 2 à 3 ans. Pour les tumeurs bénignes, l’espérance de vie reste quasi normale. En cas de métastases pulmonaires, la survie chute souvent à moins de 6 mois.
2. Comment reconnaître une tumeur mammaire chez ma chienne ?
Le signe le plus fréquent est une petite boule sous la peau au niveau des mamelles. Elle peut être dure ou souple, isolée ou multiple. Certaines grossissent vite ou s’ulcèrent. Toute anomalie doit conduire à une consultation vétérinaire.
3. Faut-il toujours opérer une tumeur mammaire ?
Dans la majorité des cas, la chirurgie est le traitement de référence. Le vétérinaire décide de l’étendue (mastectomie simple ou complète) en fonction de la taille de la tumeur, du nombre de nodules et du bilan d’extension.
4. La stérilisation évite-t-elle le cancer mammaire chez la chienne ?
Oui, la stérilisation précoce (avant ou juste après les premières chaleurs) réduit de façon majeure le risque de tumeurs mammaires. Stériliser une chienne après 2 ans diminue moins efficacement ce risque.
5. Que faire si ma chienne n’est pas opérable ?
Si l’opération n’est pas possible (âge, métastases, fragilité), le vétérinaire propose des soins de confort : gestion de la douleur, suivi régulier, traitements adjuvants. L’objectif est alors d’assurer la meilleure qualité de vie possible.